Aux États-Unis, des recherches à grande échelle sur la sécurité incendie des véhicules électriques équipés de batteries lithium-ion, ainsi que des voitures hybrides utilisant des batteries métal-hybrides, commencent. Il est vérifié dans quelle mesure l’incendie se produit réellement lors de la recharge « à domicile », ainsi que lors d’un accident de la circulation. Le coût de l’étude est de près de 9 millions de dollars. La recherche a été soutenue par Volvo et GM, qui, comme vous le savez, ont déjà mis à grande échelle la production du modèle électrique C30 et de la Chevrolet Volt hybride. Kevin Vincent, avocat général de la National Highway Traffic Safety Administration des États-Unis, expliquant la raison de la recherche, a noté le risque associé à l’utilisation de batteries lithium-ion d’une tension de 400 volts sur les véhicules électriques, ce qui est plusieurs fois plus élevé que la tension des batteries au plomb standard utilisées sur les voitures à essence. « Nous ne voulons pas qu’ils brûlent leurs maisons pendant qu’ils rechargent des véhicules électriques », a déclaré M. Vincent. C’est ce qu’a confirmé Charles Gassenheimer, PDG d’Ener1, le fabricant de batteries lithium-ion de Volvo et de la société norvégienne Think. Selon lui, le danger d’incendie peut survenir lorsque les batteries d’une voiture électrique sont surchargées dans des conditions domestiques, mais pas lors de la conduite. En effet, la sécurité incendie des équipements électriques autonomes, y compris les batteries, a toujours été assez élevée. Cependant, des chercheurs américains citent l’exemple de la société informatique Dell, qui en 2006 a « rappelé » 4,1 millions de batteries lithium-ion de la marque Sony, capables de provoquer un incendie dans certaines conditions en raison d’un défaut de fabrication. Parmi les véhicules électriques, de tels précédents n’ont jamais été observés jusqu’à présent. Il est clair que leurs développeurs ont prévu une sécurité incendie élevée de leurs produits dès la phase de conception. Cependant, les représentants de la National Highway Traffic Safety Administration estiment que s’il y a un risque d’incendie, il doit être minimisé. D’autres agences fédérales américaines, y compris des représentants du ministère de l’Énergie, participent à la recherche. L’ampleur des travaux n’est pas fortuite : l’administration Obama s’est fixé pour objectif de porter à 1 million le nombre de véhicules électriques et hybrides sur les routes du pays d’ici 2015.